Gojira

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Qui a dit que le Metal aussi ne pouvait pas être engagé ? Loin des clichés du genre, le groupe français Gojira n’a pas peur d’affirmer ses idées politiques progressistes. Formé en 1996 sous le nom Godzilla, il doit vite changer de nom pour éviter un procès. Désormais baptisé Gojira, le groupe va connaître un succès important à l’international à la sortie de son 4ème album en 2005. Il accède ensuite à la notoriété en France, et fait aujourd’hui partie des groupes majeurs du Death Metal.

Le Death Metal est un sous-genre du Metal plus extrême et plus dur, dont l’imaginaire, les visuels et les paroles sont souvent liés à la mort, de manière directe et provocante. Si Gojira aborde ce thème, c’est de manière moins théâtrale que la majorité des autres groupes. Les sujets du groupe se tournent à partir de leur album “The Link” sorti en 2003 vers les rapports entre l’homme et la nature, et la recherche de spiritualité.

Ils font de l’écologie leur combat principal, abordant le sujet en interview, dans les paroles et les titres de leurs morceaux, allant jusqu’à sortir en 2011 un EP de soutien à Sea Shepperds, dont les bénéfices sont intégralement reversés à la plus combative association de défense des océans.

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Public Enemy

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Public Enemy – les débuts de la politisation du Hip-Hop

Public Enemy est un groupe New-yorkais, pionnier du Hip-Hop, actif depuis 1982. Le groupe rencontre un succès planétaire à la fin des années 80, avec des albums marquants comme It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back en 1988, ou Fear of a Black Planet en 1990, acclamés par le public, mais qui suscitent la controverse ainsi qu’un rejet de la part de la classe politique.
À ses débuts dans les années 70 puis dans la première moitié des années 80, le Hip-Hop sert de divertissement aux jeunes des ghettos de New York, notamment à travers les battles de danse, de rap, le Graff et les soirées festives. Il n’a pas encore la dimension engagée qu’on peut lui connaître. Public Enemy va fortement participer à cette politisation du Hip-Hop.

Fasciné par le combat des Black Panthers et les discours de Malcom X, le leader du groupe, Chuck D, va chercher par tous les moyens à diffuser ces idées. En réfléchissant à l’impact du rap, notamment sur les jeunes, il critique les rappeurs à succès de l’époque, LL Cool J en tête, pour la futilité de leurs textes.

Proches de la très controversée Nation of Islam, le groupe milite pour un suprémacisme noir, en réaction au racisme de la société américaine. À travers ses textes, le groupe évoque des sujets tels que les bavures policières, l’infamie du système carcéral, la partialité des médias au service de l’élite blanche, ou les ravages de la drogue dans les quartiers.