Colette Magny, le Blues made in France
Colette Magny est une chanteuse française, née en 1926 et morte en 1997. Elle chante le blues tout en menant en parallèle une carrière de secrétaire à l’OCDE. À 36 ans, elle est signée par CBS, major devenue aujourd’hui Columbia. Elle refuse alors l’étiquette « chanteuse Yéyé » que cherche à lui imposer le label, et se tourne plutôt vers le jazz, et même le free jazz, pour s’épanouir musicalement hors des formats de chansons conventionnels.
À travers ses textes, Colette Magny aborde directement les sujets politiques de son époque, des années 60 aux années 90. Dès 63, elle soutient la révolution cubaine en chantant Choisis ton Opium. Elle s’oppose ensuite à la guerre du Vietnam, et soutiendra le combat des Black Panthers, les luttes ouvrières et environnementales, le mouvement féministe.
Pochette de l’album Répression, sorti en 1972
Censurée par les radios, rejetée par son label CBS qui accueille mal ses prises de positions, Colette Magny mettra fin à son contrat pour rejoindre Chant du Monde, label français proche du Parti communiste. Jusqu’à la fin de sa vie, elle va connaître un fort succès auprès des militant-e-s, se produisant à la Fête de l’Humanité, à la fête du PSU, dans les Maisons des jeunes et de la culture et dans les usines en grève.
A travers sa carrière et malgré la censure, elle reste la plus grande chanteuse de Blues en France. La forme novatrice de ses morceaux s’accorde avec un fond politique, et elle se fait le haut-parleur des luttes à travers ses chansons.
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La lutte musicale 